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Yanko/Jean Varda

Yanko/Jean Varda

Greek/American
1893-1971

Biographie

 »Yanko » Jean Varda a été influencé par les courants artistiques importants du XX siècle, comme le cubisme, le dadaïsme et le surréalisme. C'était un admirateur des couleurs vives, couleurs utilisées par Matisse et Bonnard et il aimait les dessins du grand artiste Paul Klee. Son inspiration était la lumière et la couleur des icônes byzantines.

Né de parents grecs à Smyrne en 1893, il passe son enfance entre Smyrne, Alexandrie et Athènes. Comme adolescent, déjà à Athènes, il a la réputation « de l'enfant prodige » et il peint des portraits d'Athéniens bien connus.

En 1913, il se rend à Paris pour étudier à l'Ecole des Beaux Arts. Bientôt son talent et sa personnalité charismatique se démarque des grands artistes et intellectuels de l'époque – de Pablo Picasso et Georges Braque à Henry Miller et Anaïs Nin. A Paris il partage l'atelier avec Georges Braque. Quand Picasso a vu les œuvres de Varda, il aurait dit à ce sujet : « Vous êtes un peintre académique. Pas un peintre contemporain ». Varda décide rapidement d'expulser son caractère académique en s’occupant du surréalisme et du dadaisme. Il s'installe à Londres pendant la Première Guerre mondiale, il devient danseur du ballet à l'Imperial Royal Ballet à Londres et il se mêle aux personnalités avant-gardistes de la ville.

En 1922, Varda revient à Paris et recommence à peindre. Depuis 1923, il passe la plupart de ses étés à Cassis, dans le sud de la France, partageant la maison Villa Les Mimosas du peintre, collectionneur et historien de l'art Roland Penrose. Villa Les Mimosas devient le rendez-vous d'artistes connus dont Braque, Miró, Derain, Max Ernst, Roger Fry, Clive Bell, Duncan Grant, Gerald Brenan, Wolfgang Paalen etc. Au cours des années 1930, Varda a développé un type de mosaïque qui impliquait l'utilisation de morceaux de miroirs brisés. Il créait des rayures sur le dos  des morceaux du miroir, puis il peint des couleurs vives sur les rayures pour que la couleur transparaisse sur le devant du miroir et puis il a collé les morceaux du miroir sur une surface de forme spéciale.

Il se fait connaître en Europe comme un artiste novateur, plein d'esprit et conteur d'histoires et comme quelqu'un qui fait de l'art sa propre vie. « Les mosaïques de Varda partagent avec sa prose, la qualité de l'iridescence ». Manchester Guardian, Londres, 1938- « Il a un sens très fin de la couleur et un excellent sens du matériel qu’il utilise. Son travail est aussi subtil qu'intelligent, aussi intellectuel qu'il est décoratif ». New Statesman and Nation, Londres 1938.En 1940, il s'installe à Anderson Creek, Big Sur, Californie, puis à Monterrey. À la fin de 1943, il a convaincu l'auteur Henry Miller de déménager à Big Sur.

En 1944, Miller écrivit un article admiratif sur Varda intitulé « Varda le Maître Builder », qui a été publié par Circle Magazine, un magazine d'art innovant et de  la littérature à Berkley, édité par George Leite. Pendant la guerre, sa maison de Monterey est devenue un lieu d'accueil pour artistes, écrivains et d'autres personnes créatives.Grâce à Henry Miller, Varda a rencontré l'écrivain Anaïs Nin, ils sont devenus des amis proches et Nin a souvent écrit sur lui. Son roman «  Collages »  comprend un  profil un peu fictif de Varda.

À partir de 1943, il commence à passer aux collages des images de mosaïque/miroir précédentes. Le collage, qui associait généralement des morceaux de tissu et des morceaux de papier avec des couleurs sur un tableau, restera son médium préféré  pour le reste de sa vie  En 1946, Varda  enseigne au Black Mountain College, une école expérimentale de la Caroline du Nord rurale. Au début des années 1950, Varda a enseigne à l'école des Beaux-Arts de Californie, l'actuel Art Institute de San Francisco.

Vers 1948 Varda et l'artiste d'origine britannique Gordon Onslow Ford acquièrent un ancien ferry appelé le Vallejo. Ils ancrent en permanence le Vallejo à Sausalito, dans le petit village en face du Golden Gate Bridge de San Francisco. En utilisant de matériaux qui ils avaient collecté auprès d'une entreprise de construction navale fermée en temps de guerre, ils ont transformé le ferry en studio et résidence pour Varda.

Vallejo, qui a été rénové presque entièrement à partir de matériaux de rebut, est décrit par l'amie de Varda Maya Angelou comme « le château des  rêves d’un enfant heureux ». En utilisant des colorants textiles de  bon marché, Varda a transformé des vieux vêtements en costumes colorés. Ses voiliers joyeusement peints avaient vecu  des vies antérieures comme canots de sauvetage en métal. Varda a fait de Vallejo un genre de salon. Il était un excellent cuisinier et hôte, où il accueillait les invités avec des histoires incroyables et des dîners sans fin. Ses fêtes costumées étaient devenues célèbres cette période.

En 1967, Agnès Varda réalise un documentaire de court métrage  intitulé « Oncle Yanco ». Agnès Varda, qui n'avait jamais rencontré Varda jusqu'à ce qu'elle fasse le film, le mentionne dans le film comme un oncle en raison de leur différence d'âge, mais en réalité elle était la plus jeune cousine de Varda. Elle était la fille de Jean L. Varda, qui était le frère du père de Varda, Michel. Le film explore son mode de vie, ses idéologies et ses liens avec la sous-culture hippie.

Varda a ete marié trois fois : à Dorothy Varda dans les années 1920, à Virginia Barclay de 1940 à 1947 environ et avec Chryssa Vardea Mavromichalis, de 1955 à 1958. Aujourd'hui vit sa petite-fille, Joui Turandot.

Ses expositions et ses œuvres ont été présentées a Oakland Art Museum, San Francisco Museum of Rental Art Gallery, New Arts Gallery à Houston, Texas, UCLA, Palo Alto, à la salle à la Top Gallery, Martin Schwieg Gallery à St. Louis, Galerie Souza au Mexique, Stanford Université. Varda est décédé en 1971 d'une crise cardiaque en arrivant avec le avion au Mexique. La même année, le De Young Memorial Museum réalise l'exposition qui, à la suite de sa mort, est transformée en rétrospective. En 1973 le Sausalito Arts Festival est dédié à Jean Varda.

Sa célèbre phrase « Je souhaite vivre dans l'extase » est étroitement associée à l'ensemble de laphilosophie de la création de l'Art.

Références

[1] Voici l'arbre généalogique https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=en&pz=honore+gabriel&nz=de+riqueti+de+mirabeau&p=eugene+jean&n=varda

[2]  https://www.jouiturandot.com/

Georgia Manolopoulou
Muséologue